Forex: La devise britannique lestée par les perspectives d’un Brexit difficile

Fin de semaine tranquille pour l’euro qui se maintenait vendredi face au dollar après la réunion de la Fed, tandis que la devise britannique se trouvait lestée par les perspectives d’un Brexit difficile.

Vers 21H00 GMT, la devise unique s’échangeait à 1,1947 dollar contre 1,1942 dollar la veille vers la même heure.
La monnaie unique reculait face au yen japonais, à 133,82 yens l’euro contre 134,34 yens la veille au soir, après avoir atteint 134,41 yens vers 07H50 GMT, soit un plus haut depuis début décembre 2015.

Même tendance baissière pour le dollar face à la devise nipponne, à 112,01 yens le dollar contre 112,49 yens jeudi.

Semaine mitigée pour le billet vert qui est retombé après avoir été booster par les annonces positives de la Fed sur l’état de l’économie américaine. 

À l’issue de sa dernière réunion, achevée mercredi, la Fed s’était montrée optimiste pour la première économie mondiale, laissant ainsi entrevoir la possibilité d’une troisième hausse de ses taux d’intérêt en fin d’année. Par ailleurs, la Réserve fédérale américaine annonçait également qu’elle allait entamer la réduction de son important bilan d’actifs. Des annonces favorables qui n’ont toutefois pas permis au dollar de se consolider face à l’euro. 

La monnaie unique profitait donc vendredi de l’annonce d’une accélération de la croissance de l’activité privée ce mois en zone euro. Un nouveau chiffre qui témoigne d’une amélioration globale de l’économie européenne et pourrait encourager la BCE à poursuivre sur le chemin de la normalisation monétaire, analysent les experts.

Toutefois, l’heure demeurait à la prudence sur les marchés face à l’escalade des tensions entre les États-Unis et la Corée du Nord. 

La guerre des mots que se livrent Donald Trump et Kim Jong-Un s’est amplifiée vendredi, le dirigeant nord-coréen traitant le président américain de « gâteux mentalement dérangé ». Attaque à laquelle M. Trump a répondu en qualifiant le leader communiste de « fou ». 

Une surenchère verbale qui, bien que récurrente, constituait pour les investisseurs une opportunité de renforcer leurs positions avant le week-end. 

Dans le reste de l’actualité, la livre sterling demeurait sous pression vendredi suite à l’abaissement par l’agence Moody’s de la note du Royaume-Uni. Raison invoquée, la perspective de négociations complexes sur les modalités de sortie de l’Union européenne. 

Un nouveau coup dur pour la livre qui avait déjà fortement reculé après le dernier discours de la première ministre britannique Théresa May sur le Brexit. Discours au cours duquel, elle a plaidé pour un Brexit en douceur, proposant une période de transition de deux ans tout en s’engageant à respecter les engagements financiers du Royaume vis-à-vis de l’Europe.

Vers 21H00 GMT, la devise britannique reculait face à l’euro, à 88,59 pence l’euro, ainsi que face au dollar, à 1,3486 dollar la livre.
Le franc suisse avançait face à la devise unique, à 1,1518 franc l’euro, après avoir chuté à 1,1623 franc vers 07H45 GMT, soit son plus bas depuis mi-janvier 2015. La devise helvète remontait légèrement aussi face au dollar, à 0,9699 franc le dollar. 
Le yuan chinois se stabilisait face au billet vert, finissant à 6,5901 yuans le dollar vers 15H30 GMT contre 6,5904 yuans la veille vers la même heure. 
L’or pointait à 1.294,80 dollars au pointage du matin, contre 1.297,35 dollars jeudi. 
Le bitcoin s’échangeait à 3.610,82 dollars, contre 3.645,89 dollars la veille vers 21H00 GMT.