Forex: un dollar pénalisé par un net recul des créations d’emplois aux États-Unis

L’euro s’appréciait vendredi face à un dollar pénalisé par un net recul des créations d’emplois aux États-Unis le mois dernier en dépit d’un nouveau léger recul du chômage.

Vers 16H00 GMT, la devise européenne s’échangeait à 1,1278 dollar contre 1,1211 dollar la veille vers 21H00 GMT. La monnaie unique avait atteint 1,1282 dollar vers 12H45 GMT, soit son plus fort depuis la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine.
L’euro reculait face au yen nippon, à 124,55 yens contre 124,89 yens la veille au soir.
Le dollar baissait également face à la devise japonaise, à 110,44 yens le dollar contre 111,40 yens jeudi soir.

Le billet vert a chuté au même titre que les rendements obligataires après la publication de statistiques décevantes sur le marché du travail américain.

En effet, bien que le chômage ait reculé en mai à son plus bas niveau en 16 ans, le rythme de créations d’emplois s’est révélé nettement plus faible que prévu, avec seulement 138.000 nouveaux postes nets créés contre 185.000 attendus et 174.000 en avril.
Des chiffres officiels qui contrastent avec ceux publiés jeudi par le cabinet privé ADP sur les créations d’emploi dans le secteur privé américain. Selon ADP, celles-ci ont fortement augmenté le mois dernier, à 253.000 nouveaux emplois.

Le rapport officiel du département du travail américain est donc décevant pour les cambistes. Toutefois, il ne devrait pas remettre en cause les prévisions à court terme sur l’évolution des taux américains.

Les cambistes continuent donc de tabler sur une hausse des taux en juin, lors de la prochaine réunion du comité de politique monétaire (FOMC) de la Réserve fédérale américaine qui aura lieu les 13 et 14 juin.

Quant à l’évolution à long terme des taux, elle demeure floue et dépend de certains paramètres comme la hausse des salaires. Si cette dernière reste faible comme c’est actuellement le cas, cela réduirait la probabilité de futures hausses avant la fin de l’année, expliquent les experts. Une éventualité qui pèsera sur un dollar déjà lesté par l’instabilité politique à Washington.

Dans le reste de l’actualité, les cambistes scrutaient avec attention les fluctuations de la livre sterling à environ une semaine des élections législatives en Grande-Bretagne.

La devise britannique avait nettement reculé cette semaine, chutant à ses plus bas face à l’euro depuis mi-mars et un mois et demi face au dollar. Un recul provoqué par la publication d’un sondage mettant le parti des Conservateurs de la première ministre Theresa May légèrement devant le parti travailliste de Jeremy Corbyn.

Vers 16H00 GMT, la livre sterling reculait face à l’euro, à 87,41 pence l’euro, atteignant même 87,41 pence vers 14H00 GMT, soit son plus bas depuis mi-mars. La devise anglaise était également à la peine face au dollar, à 1,2900 dollar la livre.
Le franc suisse s’appréciait face à l’euro, à 1,0866 franc l’euro, grimpant même à 1,0862 franc vers 15H25 GMT, soit son plus fort depuis début mai. La devise helvète montait aussi face au dollar, à 0,9635 franc le dollar, touchant même 0,9632 franc le dollar vers 15H20 GMT, son plus haut depuis le 9 novembre.
Le yuan chinois finissait en léger recul face au dollar, à 6,8100 yuans le dollar à 15H30 GMT contre 6,8083 yuans la veille à la même heure.
L’or terminait à 1.274,95 dollar au pointage du soir contre 1.264,85 dollars jeudi.